Un jaloux ne peut pas gagner

Un jaloux ne peut pas gagner La mort de Pascal des Aubères, musicien-chanteur, est-elle vraiment accidentelle? Amélien Bimy, journaliste aux Rostres Ouzonnais, ne demande qu’à y aller voir. Il en est empêché par son rédenchef et n’aime pas ça. Il s’en ouvre à un vieux copain, écrivain public de son état. Le désir et la volonté de savoir priment: ils enquêteront, aidés par des amis et de belles accointances. Ils connaîtront leurs limites, leur manque de méthode, l’incertitude de toutes choses, le doute, la lassitude. Mais assassins amateurs et détectives improvisés sont faits pour s’entendre… «Ces jeunes gens venus d’ailleurs n’étaient pas plus cons que d’autres. Se faire arrêter était souvent pour eux le seul moyen d’échapper aux réseaux qui leur avaient mis le grappin dessus. S’ils vendaient, ils ne consommaient pas, possédaient un niveau d’instruction acceptable, parlaient français. Parfois un de ces petits dilères collaborait et on parvenait à arrêter quelques personnes, juste au-dessus d’eux. L’inspecteur Hocquesbougres, qui était de la vieille école, d’une trèsvieille école, professait, et on ne savait s’il était sérieux ou non, que la seule solution consistait à assécher le marché en supprimant la demande. Suffisait de ficher en taule les consommateurs. Plus de problèmes d’extradition: c’étaient tous des citoyens du pays. Mais personne n’envisageait sérieusement cette révolution copernicienne. On laissait débloquer le vieil inspecteur en mettant sa proposition au compte de l’humour, lui qui n’en avait jamais fait montre. Elle séduisait pourtant l’inspecteur Carelle, n’était-ce que parce qu’elle permettrait de révéler –oh! un fugitif instant!– le vrai visage de la société. Ouzonne y perdrait quelques hommes d’affaires volant les autres et de succès en succès, ces gagneurs cocaïnés dont on rebattait les oreilles des populations bêtement laborieuses.» (p. 53)

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Description

En 2009, quinquagénaire avancé, le sculpteur, peintre et dessinateur lausannois Henry Meyer cesse de sculpter, de peindre et de dessiner pour se consacrer à l’écriture. Sans préméditation, il produit un roman policier, plus précisément un roman peu policier. Non seulement il crée du premier coup un genre particulier, mais il adopte d’entrée une écriture personnelle avec des personnages caractéristiques dans une ville parallèle. «Ces histoires peu policières se passent dans une ville “imaginaire mais presque”. La richesse des genres, le foisonnement des références, l’ouverture du français à des expressions locales apportent un ton nouveau à la littérature romande.» (Coopération, 23.12.2013)

Informations complémentaires

Auteur

Henri Meyer